Enter as fiction 4 ©Kourtney Roy
Kourtney Roy, Enter as fiction 4, 2015 © Kourtney Roy, courtesy Galerie Catherine & André Hug
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Kourtney Roy, Enter a fiction 1 © Kourtney Roy / Galerie Catherine et André Hug
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Kourtney Roy, Enter a fiction 2 © Kourtney Roy / Galerie Catherine et André Hug
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Kourtney Roy, Enter a fiction 3 © Kourtney Roy / Galerie Catherine et André Hug
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Kourtney Roy, Enter a fiction 5 © Kourtney Roy / Galerie Catherine et André Hug

Galerie Catherine & André Hug

40, rue de Seine / 2, rue de l’Echaudé – 75006 – Paris
01 43 26 93 75
www.galeriehug.com

Kourtney Roy
Enter as Fiction
29 octobre – 5 décembre

“Je construis des histoires dans ma tête. Le monde imaginaire me semble beaucoup plus intéressant que la réalité qui nous est imposée par la société.” Kourtney Roy

Les autoportraits de Kourtney Roy nous aspirent dans une temporalité imaginaire, où les traces du passé se mêlent à la performance contemporaine de l’artiste. Dans chacune de ses photographies, on la retrouve, le plus souvent seule, ou plutôt inscrite dans une sensation unique, ce qui n’a bien sûr rien à voir avec le sentiment d’être seul, car il présuppose une mémoire. Chaque photographie est un rendez-vous temporel qui révèle un instant fantasmé où action et lieu se rencontrent précisément.

Kourtney Roy enregistre la trace de sa présence dans le monde, dans l’intervalle d’une illusion. Telle une héroïne du grand écran, elle fait corps, – parfois même rampe sur le sol ou saute derrière un buisson – avec le décor. Les lieux, les espaces sont sources d’inspiration, leur poétique souligne la banalité et le quotidien. Les endroits oubliés, vides dégagent souvent un calme ou une étrangeté, un espace-temps qui permet à l’artiste de s’exprimer, de s’égarer au sens propre ou figuré, comme les héros de Badlands dans le film de Terence Malick. Une image délectable – qui semble un havre de paix, de grâce ou de liberté- mais qui progressivement se lézarde sous les rayons du soleil accablant et révèle, triste apparence des vérités terrestres, que les étendues dépeuplées sont aussi rudes que vides d’espérance pour les individus en quête de quiétude.

Parcourant la Route 66, la Route Mère – comme l’appelle les Américains, elle s’empare du paysage oublié de cette Amérique mythique : « If you go to the West, take my way… » chantée par Nat King Cole, et qui fait resurgir en nous le sentiment de « la route » comme dans Easy Rider, Thelma et Louise ou encore Bagdad Café…”